La difficultée d'être blanc.

En venant ici plein de bonnes volontés, je ne m'attendais pas spécialement à tous une série de petits événements qui me ramène à la réalité des choses.

Ici, beaucoup d'africains voient les blancs comme des gens riches, qui ne travaillent pas au sens physique du terme, qui donnent des ordres et qui roulent en gros 4 X 4. Surement des restes de la colonisation même si celle-ci a finit il y a maintenant 50 ans et donc peu de personnes ici l'ont connue. (l'espérance de vie étant de 50 ans)

Cependant, quand je fais ma lessive, des burkinabé assis sur un banc en face de moi sont mort de rire de me voir ainsi et un m'a même dit en plaisantant :"Besoin d'aide!"
Quand j'arrive à la pompe du village, plein de bonne volonté pour remplir mes bouteilles, on me fait non seulement passer prioritaire alors que la queue est longue mais en plus on me les remplit. Et quand je veux aider à pomper, on me signifie que ce n'est pas à moi de faire ça alors que des enfants s'épuisent à la tâche
Des burkinabé s'étonnent de nous voir faire 15 kms à vélo pour aller à Fada.
J'espère qu'il me laisseront planter mes arbres parce que j'aime bien mettre la main à la pâte et surtout c'est ma formation initiale.

Un africain qui n'est jamais venu en Europe ne vous croira jamais si vous lui dites qu'en France aussi des gens dorment dans la rue, meurent de froid sans que personne ne fasse rien, que des gens mendient pour gagner quelques sous, qu'il y a des pauvres, des meurtres...

Tout une série de choses qu'il n'est pas possible de percevoir à la télé ou en lisant des livres et que seul un voyage peut nous faire comprendre l'écart de culture.