Vendredi 19 février 2010
Voila trois semaines que je vis à Komadougou. Je m'adapte bien à cette vie moi qui était au départ inquiet de la longueur des journées et surtout de leur contenu. Cette semaine, entre la plantation des arbres et les visites avec les six voyageurs, je ne m'ennuie pas...
Aujourd'hui, départ matinal en vélo pour profiter de la fraicheur... J'hérite d'un vélo sans frein avec la selle amovible et le grincement caractéristique des deux-roues africains... Vaille que vaille!!! Nous partons pour la colline sacrée de Fada N'Gourma d'une hauteur de 150 mètres de haut. Le Burkina étant un pays relativement plat, même à cette hauteur, la vue est saisissante.
Vue d'ici, la colline ressemble plus à un terril mais comme dans tout pays plat, la moindre petite ressurgence pierreuse est sacrée. Nous laissons nos vélos sur le bord de la piste pour continuer la randonnée à pied jusqu'au sommet. Nous passons par la face Nord pour redescendre par la Sud... Vraiment périlleux...
Après une petite pose au sommet, nous reprenons nos vélos pour nous diriger vers le baobab sacré de Fada. (matinée très sacrée).
Il se trouve au milieu de la ville. C'est impressionant à côté des petites maisons de plain pieds en briques sèches. Nous ne savons pas pourquoi il est sacré mais en Afrique on voue un culte à tout ce qui est vieux.
En chemin, nous croisons les trois petits cochons...
Fin de la matinée au maquis où le patron du restaurant nous offre un repas de luxe ce qui nous change du riz gras ou du riz sauce : ce n'est pas tous les jours qu'on reçoit autant de blancs donc quand c'est le cas, on les traites bien (encore un avantage dû à notre couleur de peau...)
Je n'avais jamais vu une aussi grosse cuisse de poulet ici...